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fnair loire
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10 août 2011

La dialyse

Prévention et dialyse :

Ce qui suit a été écrit par nous, patients. Il correspond à notre vécu d’insuffisant rénal. Ce n’est donc pas un cours médical ni des conseils médicaux.

 1° En prévention :

Il faut surveiller l’hypertension artérielle, l’albumine et les oedèmes.

Avoir une bonne hygiène de vie en évitant la sédentarité

Avoir une bonne alimentation en limitant le sel et l’apport en protéines ( viande, œuf, poisson ..)

 
2° Si l’insuffisance rénale est déclarée, aucun médicament à l’heure actuelle ne peut restaurer un fonctionnement rénal normal , mais on peut freiner l’aggravation de la maladie.

 Il est indispensable de consulter un néphrologue :

 a) Il vous prescrira des analyses sanguines et urinaires (créatinine, urée…) de plus en plus rapprochées suivant l’évolution de la maladie.

 b) Lorsque la fonction rénale est très détériorée :

 Les reins éliminent difficilement le surplus d’eau et de sel.

Les déchets toxiques s’accumulent dans le sang.

Le taux de calcium dans le sang est trop bas et celui du phosphore est trop haut.

Il y a anémie car la fabrication des globules rouges est défectueuse.

Vous aurez, donc, un traitement médicamenteux pour corriger ces aspects de la maladie.

Il est très important que l’hypertension soit traitée : médicaments et régime peu ou pas salé .Vous serez peut-être alors amené à consulter un(e) diététicien(ne)

Attention à l’automédication : vous devez savoir que tout médicament représente un risque et que vous devez désormais faire preuve de prudence en demandant systématiquement l’avis de votre médecin .

 c) Le néphrologue vous prescrira un régime alimentaire qui peut diminuer la rapidité de dégradation des reins :-

il faut consommer moins d’aliments riches en protéines car le rein ne peut plus les éliminer correctement.

Contrôler les apports en sel qui peuvent entraîner oedèmes, défaillance cardiaque et rendre difficile la lutte contre hypertension artérielle.

Limiter la consommation en aliments riches en sels minéraux : potassium, magnésium, phosphore, responsables de troubles osseux ou cardiaques.

 En suivant scrupuleusement ces mesures préventives, on freine l’aggravation de l’insuffisance rénale vers le stade terminal, c’est à dire lorsque la fonction rénale se trouve réduite à environ 5 à 10% de sa capacité normale.

A ce moment là, il est nécessaire de recourir à la dialyse ou à la transplantation rénale.

 3° La dialyse a pour objectif de pallier le travail que n’effectuent plus les reins, c’est –à –dire essentiellement :

 Perdre de l’urée et de la créatinine.

Rééquilibrer les ions contenus dans le sang (essentiellement potassium, calcium, phosphore et sodium)

Perdre, si nécessaire, le poids d’eau que vous avez accumulée depuis la dernière dialyse en raison des liquides absorbés qui ne sont plus normalement éliminés par les voies urinaires.

 Deux types de dialyse sont possibles :

La dialyse par le sang ou hémodialyse qui utilise un « rein » artificiel et nécessite la réalisation d’un abord vasculaire dit « fistule ». Celle ci se fait dans le bras sous anesthésie en principe locale. Il y a en général 3 dialyses par semaine. Chaque séance dure entre 4 et 5 heures.

 la dialyse péritonéale, dialyse par le péritoine qui nécessite la pose d’un petit tube souple dans l’abdomen appelé cathéter ; Il est lui aussi posé sous anesthésie locale. La dialyse péritonéale est quotidienne. Elle nécessite des "changements de poche".

 C’est avec le médecin et l’équipe soignante que vous pourrez discuter du choix du type de dialyse. Il existe des critères de choix entre les deux types de dialyse.

 - Les contre-indications médicales

*de l’hémodialyse : mauvais état vasculaire et chez l’insuffisant cardiaque une tension artérielle très basse.

*de la dialyse péritonéale : obésité majeure, antécédents d’interventions chirurgicales abdominales à répétition, hernies abdominales à répétition, insuffisance respiratoire sévère, les premières semaines qui suivent un échec de transplantation rénale.

- Le volume d’urines.

En hémodialyse , le volume des urines se réduit progressivement et peut tendre au bout de quelques mois à seulement quelques millilitres.

Par contre, en dialyse péritonéale , la diurèse reste longtemps proche de la normale, ce qui permet de boire normalement.

 - La notion d’autonomie/

Si vous refusez d’être dépendant d’un hôpital ou d’une infirmière, vous choisirez la dialyse péritonéale.

La notion de liberté étant propre à chaque individu, l’un peut se sentir plus libre en étant hémodialysé trois fois par semaine , l’autre peut préférer des changements de poche dont il peut moduler les horaires.

La dialyse péritonéale automatisée pratiquée la nuit offre la possibilité d’avoir les journées totalement libres.

 - L’image corporelle

Certaines personnes ne supportent pas l’idée d’un tuyau qui sort du ventre dans le cas de la dialyse péritonéale ou bien l’idée de voir son bras déformé par une fistule( veine branchée sur une artère et dilatée par la pression sanguine) qui laisse entendre les bruits du cœur.

 - L’environnement.

La dialyse péritonéale requiert certaines conditions de stockage de matériel. L’entourage doit accepter cette technique qui se pratique à domicile.

Votre vie quotidienne est donc rythmée par la dialyse. Celle-ci, si elle est bien acceptée et bien conduite, permet de vivre de longues années ; bien sûr, il y a des moments de fatigue, des dialyses qui se passent mal avec des maux de tête, des crampes des vertiges , des hypotensions.

Il faudra :

- Accepter la réduction du volume des urines et sa conséquence : limitation de toute boisson et aliment chargé en eau : potage , certains fruits…

  • Réduire aussi les aliments contenant trop de potassium, de phosphore.

  • Une alimentation riche en protéines ( viande …) pour éviter l’anémie.

  • Accepter l’idée de la nécessité d’un temps de séance de dialyse suffisamment long pour que la qualité de vie soit améliorée.

En acceptant ces règles parfois difficiles, vous pouvez avoir une vie familiale, de loisirs, voyager bref vivre. Certains travaillent, d’autres non : cela se traite au cas par cas avec le néphrologue, mais, si cela est possible, choisissez de garder une activité extérieure même à temps partiel.

Nous connaissons tous des personnes qui ont vingt ans voire trente années de dialyse.

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fnair loire
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